Hier, alors que les Congolais attendaient un message porteur d’espoir et de vérité, c’est une douloureuse piqûre de rappel qui leur a été administrée à travers le discours de Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo. Un discours creux, mensonger et provocateur, qui tente de réécrire l’histoire et d’effacer les souffrances que ce pays a endurées pendant ses 18 années de règne.
Comment le peuple congolais peut-il oublier aussi rapidement l’ampleur du chaos semé par le régime kabiliste ? Assassinats politiques, répression sanglante, enrichissement illicite, pillage systématique des ressources, musellement des libertés et division profonde du tissu social : tel est le véritable héritage de Joseph Kabila. Durant son pouvoir, la RDC a sombré dans l’un des épisodes les plus sombres de son histoire, une ère de dictature déguisée où l’État de droit n’était qu’une illusion.
Aujourd’hui, alors que la nation tente de se relever et de panser ses plaies, Kabila ose revenir sur la scène publique, s’érigeant en donneur de leçons, prônant l’unité et la réconciliation. C’est non seulement une insulte à la mémoire des victimes de son régime, mais aussi une tentative cynique de manipulation de l’opinion publique. Lui, qui a fui le pays en pleine guerre, sans informer les autorités migratoires, ose parler de responsabilité ? Lui, qui a verrouillé les institutions, saboté la démocratie et piégé ses successeurs par des accords obscurs, prétend aujourd’hui vouloir sauver la République ?
Et comme si cela ne suffisait pas, celui qui s’arroge aujourd’hui un rôle de visionnaire économique est démasqué une fois de plus : les services de sécurité ont récemment réussi à démanteler plusieurs de ses manœuvres clandestines. Une découverte accablante a eu lieu dans son fief de Kingakati, où une énorme quantité de dollars américains a été saisie. À quoi servait cette somme colossale ? Quels plans souterrains nourrissait-il encore contre la République ? Ces faits illustrent clairement que l’ancien président continue d’agir dans l’ombre, au mépris total de la loi et de la stabilité nationale.
Pire encore, dans son discours manipulateur, Joseph Kabila a soigneusement évité d’aborder la question cruciale de la présence du M23 à l’est du pays. Ce silence volontaire est révélateur. Il n’a pas eu le courage de dénoncer les violences armées, les massacres et les exactions commis par ce groupe rebelle. À la place, il s’est aligné sur la dangereuse rhétorique de Corneille Nangaa et ses alliés, affirmant que sans dialogue avec le M23 et le Rwanda, la guerre ne prendra jamais fin. Cette position équivaut à une légitimation de l’agression rwandaise et trahit le peuple congolais. Joseph Kabila apparaît ainsi comme un véritable porte-parole de Paul Kagame, déguisé en donneur de leçons, prêt à sacrifier la souveraineté nationale au nom d’intérêts obscurs.
Il faut le dire haut et fort : Joseph Kabila et son entourage sont parmi les principaux artisans de l’instabilité actuelle. Frustrés de la perte de leurs privilèges, ils cherchent à semer la division et à se repositionner dans l’espace politique. Mais les Congolais ne doivent pas tomber dans le piège de l’amnésie collective. L’histoire ne doit pas être falsifiée. Ce peuple a assez souffert pour permettre à ses anciens bourreaux de revenir en héros.
Non, Monsieur Kabila, vous ne serez jamais une référence morale ni un artisan de paix. Votre fortune bâtie sur les souffrances du peuple congolais, votre règne de fer, vos fuites clandestines, vos projets inavoués et vos silences complices sur les ennemis du pays suffisent à disqualifier votre discours. Le temps de la justice viendra, et ceux qui ont pillé et détruit la RDC répondront de leurs actes.
Le peuple congolais doit rester vigilant, lucide, et fermement opposé à toute tentative de réhabilitation politique de ceux qui ont trahi la nation. Le pardon ne peut exister sans justice. Et la mémoire collective ne doit jamais s’effacer devant les mensonges. Le tonnerre
